lundi 5 août 2013

22 juillet - 4 août 2013 : des abeilles, des maçons et des cloisons...

Les abeilles de Bessou : une histoire triste qui finit bien (ou pas trop mal)
A dire vrai, la semaine suivant notre dernier week-end à Bessou avait plutôt mal commencé : les maçons se trouvaient empêchés de travailler par nos abeilles, celles qui se trouvaient dans la fissure que vous avez plusieurs fois vue ici. Avec cette configuration d'essaim logé dans un mur qu'on ne compte pas casser, nous n'avions guère le choix si nous voulions que les maçons puissent continuer à travailler : il fallait tuer les abeilles. La mort dans l'âme, nous avons donc exécuté de notre mieux la triste besogne (nous les aimions bien, nous, nos abeilles...) dès le lundi soir. Le mardi matin, en arrivant sur place, j'ai trouvé ça :


Certaines abeilles, beaucoup moins vaillantes que la veille, formaient un petit amas en haut de la fissure, à une sortie que nous n'avions manifestement pas réussi à boucher... Sébastien est donc retourné sur place la nuit suivante, mais n'a rencontré aucune réaction. Le lendemain matin, pas un bruit... 


A ce stade, nous en étions à supposer que les quelques survivantes s'étaient rassemblées et avaient organisé un vol en urgence pour sauver ce qu'il restait de l'essaim, qui sait, avec la reine... Mais en repassant le soir, j'ai entendu un gros bourdonnement. Rien au niveau de la fissure... En cherchant bien, et à ma grande joie, j'ai trouvé ça sous le toit du bâtiment à la fissure :


L'essaim était toujours là et avait quitté sa niche polluée à l'insecticide. Le soir-même, j'ai appelé l'apiculteur du coin, qui est venu récupérer les abeilles le lendemain matin.


Pendant toute l'opération, ces braves bêtes ont été "adorables", si l'on peut dire, se laissant docilement glisser dans le seau amené pour l'occasion sans même avoir besoin d'être enfumées (pas une seule piqûre n'est à déplorer, pas plus que la moindre once d'agressivité). Selon l'apiculteur, le fait qu'elles forment une grappe comme celle-là et se maintiennent dans cette configuration était de bon augure quant à la survie de la reine. Je dois le rappeler pour savoir si la ruche va bien ; elle est maintenant installée sur la colline d'en face, avec vue sur Bessou. "Nos" abeilles ne devraient pas être trop dépaysées!

Tout le monde ou presque a embarqué! 

Nous ne nous en sortons finalement pas trop mal dans toute cette histoire : nous avons beau ne pas être très fiers d'avoir fait usage d'insecticide contre ces petites bêtes qui ne nous avaient rien fait (contrairement à un des maçons, qui a passé un week-end avec un gros œdème au visage...), finalement, il semble que le gros de l'essaim soit sauvé. Et les maçons ont pu reprendre le chantier le vendredi suivant...

Chantier isolation par l'extérieur : du nouveau...
Si la gestion du problème "abeilles" a retardé le chantier de trois ou quatre jours, il s'est tout de même passé des choses sur le front de l'isolation par l'extérieur pendant ces deux semaines. La façade côté chaufferie et le reste de la façade nord sont désormais prêts à enduire. Ce sera la prochaine étape, dès le retour des maçons après leurs trois semaines de congés d'été. Encore un peu de patience!

 Le sandwich reprend... Isolant...

... puis treillage plastique... 


Avec les appuis de fenêtre et l'enduit d'accrochage...


 Même chose de ce côté...




Hop! Et là, en prime, vous avez même un bout de gouttière neuve (le charpentier profite de ce que l'échafaudage des maçons soit en place pour intervenir aussi).

Le petit bonus : les maçons ont réalisé l'étanchéité du "contrefort" du mur ouest et l'ont surmonté d'une rangée de feuillets de terre cuite (pour éviter que la pluie ne goutte dessus et fasse des traînées noires). A leur retour, ils l'enduiront avec le même crépi que les autres murs.  

Retour à l'intérieur : cloison de la chaufferie, c'est parti!
Notre prochaine urgence, si on réfléchit à ce qui bloque les artisans pour avancer, c'est de monter la cloison qui séparera la chaufferie des chambres nord de la maison. En effet, le chauffagiste en a besoin pour installer les différents éléments à leur place définitive et effectuer tous les branchements du système "chauffage central + eau chaude sanitaire". Nous avons donc commencé cela ce week-end. Le plus long fut de mettre en place le "cadre" de la cloison (et, entre autres, de trouver le bon système pour fixer nos chevrons sur un mur de pierre pas droit), ensuite, nous avons bien avancé : moi à la découpe, Sébastien au vissage, nous avons terminé toute la structure "porteuse". Plus qu'à visser les plaques d'OSB dessus, maintenant!

D'abord, mettre en place le sabot qui soutiendra la poutre qui elle-même soutiendra les chevrons qui eux-mêmes soutiendront une petite mezzanine au-dessus du couloir... Ouf! 

C'est bon, c'est en place! 

Ensuite, on met en place le "cadre" de notre cloison... Contre le mur nord, puis au plafond... 

Et au sol! (Et à ce stade, on peut vous garantir que notre dalle est en bon béton! ;-) ) 

Ensuite, c'est parti pour un jeu de construction un peu plus simple : on met en place des chevrons tous les 40 à 50 cm d'intervalle... 

... et des entretoises pour solidifier le tout! 




Sébastien assemble...

... pendant que je découpe. 


La structure de la cloison vue depuis la future entrée de la pièce 

Finie!

Prochaine étape : visser les plaques d'OSB pour permettre à mon oncle de travailler par ici. Restera ensuite à isoler la cloison par l'autre côté avant de refermer, sans doute avec du placo.

Les photos nature de la quinzaine...
Au programme de ce billet, de l'animal et du végétal. Les oisillons de mon nid mystère sont nés. Selon une collègue de Sébastien qui s'intéresse aux oiseaux, ce tout petit nid fait de mousse pourrait bien être celui d'un troglodyte mignon. J'aime bien ce nom, et je lis que c'est un petit oiseau très vif, ce qui correspond assez à ce que j'en ai vu (c'est-à-dire pas grand-chose!). Il faudrait que j'arrive à l'observer en vol, car il a toujours la queue très relevée par rapport au corps, ce qui a l'air assez caractéristique...

Au moins trois petits dans ce nid... 

J'aime bien leur mine ébouriffée! 

Et puis il y a bien sûr la floraison des Lagerstroemia (souvent appelés Lilas des Indes, et je n'arrive pas à savoir si c'est correct ou non), qu'on observe un peu partout en ce moment. Nous en avons un très beau à Bessou (sans doute planté par mon arrière-grand-mère il y a fort longtemps) qui est magnifique en ce moment...

Parmi les nombreux arbres et arbustes du jardin de Bessou, le Lagerstroemia est un des rares à avoir survécu à notre sélection draconienne... On ne regrette pas d'avoir dégagé autour : ça le met bien en valeur!

4 commentaires:

  1. Devinette du jour : quels sont les différents matériaux utilisés sur le chantier "les terrasses de Bessou"? Les Lorrains.

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  2. Heu... Ces derniers temps, plutôt du bois! ;-) Mais aussi de la ouate de cellulose, de l'isolant mince écologique, de la laine de roche pour l'isolation par l'extérieur, sous l'enduit à la chaux... :)

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  3. Je ne vous le dis jamais mais le pense très fort, à chaque nouvel article : BRAVO !! Et cette histoire des abeilles est très émouvante et se finit super bien. :-)

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    1. Merci Caro! :) On a hâte d'y retourner demain pour continuer notre cloison! :) Et oui, c'est génial pour les abeilles, vraiment inespéré! Il y a de bonnes vibrations à Bessou, faut croire! ;-)

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